Arborant un grand sourire, Hélène Noesmoen revient sur son parcours sportif au départ des Jeux Méditerranéens à Oran (où elle obtiendra une médaille d’or). Sablaise de naissance, c’est au Sport Nautique Sablais qu’elle fait ses premiers bords en optimist à l’âge de 9 ans. Après trois ans de régate, son cœur penche pour la planche à voile et elle découvre une nouvelle passion. « J’ai trouvé que ça allait plus vite et que c’était plus sympa que l’optimist. », nous confie Hélène. En 2006, elle rentre au Pôle Voile de La Baule en parallèle de ses études. Double Championne du Monde et triple Championne d’Europe en planche à voile, elle entame aujourd’hui un nouveau chapitre dans sa carrière avec l’arrivée du foil.

Sur les traces de Julien Bontemps

               A son arrivée à La Baule, elle rencontre Julien Bontemps, véliplanchiste français. Il revient des Jeux Olympiques avec une jolie médaille d’argent. Entre exemple et partenaire d’entraînement, Julien lui ouvre la voie du haut niveau. Elle découvre alors le travail que représente une préparation olympique et l’exigence des entraînements en haut niveau. Au rythme de trois entraînements par semaine, Hélène gagne rapidement en niveau. Elle participe à de nombreuses régates à l’international et commence à construire son image d’athlète. En parallèle de ses entraînements, Hélène passe son CQP Assistant Moniteur Voile et encadre les activités voile l’été aux Sables d’Olonne. « L’été c’est le moment pour faire d’autres expériences ».

Une place qui coûte chère

               Son nouvel objectif : participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. L’épreuve de voile aura lieu à Marseille, aux abords de la Marina. Pour y participer, elle devra passer les sélections et la place est chère. Seul un sportif par pays aura l’honneur de se présenter lors de l’épreuve. La concurrence est rude et un entraînement assidu est primordial. A plus court terme, il reste encore de nombreuses courses avant de clôturer la saison sportive. La prochaine en date est le Championnat du Monde qui se déroule lui aussi en France cette année. Au départ de Brest, les coureurs pourront démontrer une nouvelle fois leur performance et espérer être repérés pour Paris 2024.

Du flocon à la vague

            « Même si la voile c’est un petit sport médiatique, l’image qu’on peut rapporter en tant que sportif peut servir à des associations et pas qu’à nous-mêmes ». Avec cette réflexion, Hélène s’est engagée auprès de la Water Family, association de sensibilisation à la préservation de l’eau. A travers des programmes pédagogiques variés, la Water Family propose des interventions dans des écoles ou lors d’événements sportifs. Leur volonté est de protéger l’eau des montagnes à la mer. Pour gagner en visibilité sur ce projet, l’association a mis en place de nombreux partenariats sportifs. « Je pense que les projets autour de Benjamin Dutreux sont supers parce que le Vendée Globe fait rêver plein d’enfants aux Sables d’Olonne. Il arrive à amener des thèmes de réflexion en parlant de son Vendée Globe, c’est vraiment une richesse. » La sensibilisation à cette ressource rare qui est l’eau passe par les enfants qui en parlent par la suite à leurs proches. Le rôle d’Hélène est de participer à ce type d’intervention et d’amener ses sponsors à financer l’ensemble des actions de la Water Family. « Tout le parcours que l’eau fait sur terre, nous pouvons avoir un impact positif et négatif dessus. Les partenaires y voient surtout des intérêts en termes de communication, de s’afficher un peu écoresponsable. Les entreprises voient souvent l’environnemental comme une contrainte et pas forcément comme un truc essentiel. C’est un peu la discussion à chaque fois ».